Lundi 12 novembre 2012 :
Hier : soirée de clôture de la 9ème édition du Festival International du Film de Zagora.
Magnifique. Grand repas autour de la piscine. Organisation irréprochable. Repas idem. Comptage à la louche : cinq cents personnes. Je me demande d'où elles viennent. Il y a des têtes que je n'ai jamais vues. Comment font ceux qui travaillent dans l'ombre ! Pas assez immortalisés. J'aimerais revenir.
Pour le moment nous nous sommes arrêtés dans un village pour grignoter. Nous faisons le tour des sites intéressants pour le Conseil Provincial du Tourisme de la région de Zagora. Nous : le conducteur du quatre-quatre, le guide et moi. Je me fais l'impression d'être un nabab. Pas grave, je ne le suis pas. Mon comportement non plus. J'espère. Le thé arrive. Le morceau de sucre que le chauffeur met dans la théière pèse 500 g A peu près.
Ce matin lever 9 heures et 8 minutes. A la manière des enfants qui ne veulent pas arrondir. Petit déjeuner. Rencontres habituelles avec ceux qui se lèvent de bonne heure. Heu ! … Oui, hier soir nous nous sommes couchés tard. Je veux dire tôt ce matin. Pendant que nous faisions la fête, il y en a qui se sont évertués à la gâcher. Des vols dans des chambres du rez-de-chaussée. Les barreaux ont été arrachés de l'extérieur. Facilement : ils sont scellés dans deux centimètres de boue paillée. Illusion de protection.
Fatima - le factotum de l'Association Zagora Film, et qui travaille également pour le C.P.T. - me rejoint dans la salle à manger alors que je bois ma dernière goutte de jus d'orange 100%. Un quatre-quatre m'attend pour m'emmener. Ok. Je cours prendre ma douche, préparer mes boîtiers et objectifs. Plus vieux de 30 minutes j'attends sur le trottoir devant l'hôtel. Sagement.
Temps zéro.
Temps zéro plus 20 minutes, j'attends toujours et pour paraître intelligent je rentre à l'hôtel, m'installe dans le salon, l'ordinateur sur les genoux et travaille. Un peu.
Temps zéro plus 65 minutes, le quatre-quatre est là. Je laisse mon ordinateur à l'accueil.
Temps zéro plus 67 minutes, je suis de nouveau sur le trottoir.
Temps zéro plus 70 minutes, je retourne au salon de l'hôtel prendre un thé, le 4x4 accompagne quelques V.I.P. à la gare routière et va faire le plein de gasoil.
Temps zéro plus 82 minutes, on m'avertit qu'un guide m'attend sur le trottoir. Je le rejoins.
Temps zéro plus 109 minutes, nous partons. Je suis soulagé. J'ai eu peur que le trottoir m'en veuille de le piétiner.
Ça va. Nous n'avons pas de train à prendre et le soleil se lèvera bien demain.
Le reg. C'est beau. Plusieurs kilomètres de piste. Piste ! Je n'arrive pas à trouver un point de repère. Le soleil ? Blanc. Le ciel ? Bleu.
Secousses. je tiens sur mes genoux mon boîtier. Mon sac au milieu de mes mollets serrés. Il m'arrive parfois de sauter. Mes fesses décollent. Cailloux. Soixante kilomètres à l'heure. Je pense aux pilotes de rallyes qui roulent trois fois plus vite. A cette vitesse le reg semble plat. Ils ne doivent rouler que sur les bosses. Cela secoue peut-être moins.
Dunes. Sables. Chaussures. Je ne ramènerai pas que de la poussière, quelques grains de sable s'inviteront dans la baignoire qui prendra une teinte brique.
Le soleil se couche vite. Je n'ai plus assez de lumière pour immortaliser quelques cartes postales. Quelques shoots de l'arrière du quatre-quatre. La route n'est pas large. Chaque fois que l'on croise une voiture venant en sens inverse, le chauffeur roule sur le bas-côté en terre. Sans ralentir. Bon… La même chose à chaque dépassement. L'autre bas-côté. Il vaut mieux.
J'ai pris un bain-douche dépoussiérant.
Je dîne avec un couple de Canadiens.
Je m'endors des chameaux plein la tête, croisés sur la piste. Ils sont autrement fiers sans leurs harnachements pour touristes.
Demain j'ai rendez-vous avec le guide et le chauffeur à huit heures.