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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 21:33

Lundi 12 novembre 2012 :

Hier : soirée de clôture de la 9ème édition du Festival International du Film de Zagora.

Magnifique. Grand repas autour de la piscine. Organisation irréprochable. Repas idem. Comptage à la louche : cinq cents personnes. Je me demande d'où elles viennent. Il y a des têtes que je n'ai jamais vues. Comment font ceux qui travaillent dans l'ombre ! Pas assez immortalisés. J'aimerais revenir.

_0001414.jpg 

Pour le moment nous nous sommes arrêtés dans un village pour grignoter. Nous faisons le tour des sites intéressants pour le Conseil Provincial du Tourisme de la région de Zagora. Nous : le conducteur du quatre-quatre, le guide et moi. Je me fais l'impression d'être un nabab. Pas grave, je ne le suis pas. Mon comportement non plus. J'espère. Le thé arrive. Le morceau de sucre que le chauffeur met dans la théière pèse 500 g A peu près.

 

Ce matin lever 9 heures et 8 minutes. A la manière des enfants qui ne veulent pas arrondir. Petit déjeuner. Rencontres habituelles avec ceux qui se lèvent de bonne heure. Heu ! … Oui, hier soir nous nous sommes couchés tard. Je veux dire tôt ce matin. Pendant que nous faisions la fête, il y en a qui se sont évertués à la gâcher. Des vols dans des chambres du rez-de-chaussée. Les barreaux ont été arrachés de l'extérieur. Facilement : ils sont scellés dans deux centimètres de boue paillée. Illusion de protection.

Fatima - le factotum de l'Association Zagora Film, et qui travaille également pour le C.P.T. - me rejoint dans la salle à manger alors que je bois ma dernière goutte de jus d'orange 100%. Un quatre-quatre m'attend pour m'emmener. Ok. Je cours prendre ma douche, préparer mes boîtiers et objectifs. Plus vieux de 30 minutes j'attends sur le trottoir devant l'hôtel. Sagement.

Temps zéro.

Temps zéro plus 20 minutes, j'attends toujours et pour paraître intelligent je rentre à l'hôtel, m'installe dans le salon, l'ordinateur sur les genoux et travaille. Un peu.

Temps zéro plus 65 minutes, le quatre-quatre est là. Je laisse mon ordinateur à l'accueil.

Temps zéro plus 67 minutes, je suis de nouveau sur le trottoir.

Temps zéro plus 70 minutes, je retourne au salon de l'hôtel prendre un thé, le 4x4 accompagne quelques V.I.P. à la gare routière et va faire le plein de gasoil.

Temps zéro plus 82 minutes, on m'avertit qu'un guide m'attend sur le trottoir. Je le rejoins.

Temps zéro plus 109 minutes, nous partons. Je suis soulagé. J'ai eu peur que le trottoir m'en veuille de le piétiner.

Ça va. Nous n'avons pas de train à prendre et le soleil se lèvera bien demain.

 

Le reg. C'est beau. Plusieurs kilomètres de piste. Piste ! Je n'arrive pas à trouver un point de repère. Le soleil ? Blanc. Le ciel ? Bleu.

Secousses. je tiens sur mes genoux mon boîtier. Mon sac au milieu de mes mollets serrés. Il m'arrive parfois de sauter. Mes fesses décollent. Cailloux. Soixante kilomètres à l'heure. Je pense aux pilotes de rallyes qui roulent trois fois plus vite. A cette vitesse le reg semble plat. Ils ne doivent rouler que sur les bosses. Cela secoue peut-être moins.

Dunes. Sables. Chaussures. Je ne ramènerai pas que de la poussière, quelques grains de sable s'inviteront dans la baignoire qui prendra une teinte brique.

Le soleil se couche vite. Je n'ai plus assez de lumière pour immortaliser quelques cartes postales. Quelques shoots de l'arrière du quatre-quatre. La route n'est pas large. Chaque fois que l'on croise une voiture venant en sens inverse, le chauffeur roule sur le bas-côté en terre. Sans ralentir. Bon… La même chose à chaque dépassement. L'autre bas-côté. Il vaut mieux.

 

J'ai pris un bain-douche dépoussiérant.

Je dîne avec un couple de Canadiens.

Je m'endors des chameaux plein la tête, croisés sur la piste. Ils sont autrement fiers sans leurs harnachements pour touristes.

Demain j'ai rendez-vous avec le guide et le chauffeur à huit heures.

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 19:23

La beauté est-elle symétrique ou la symétrie est-elle belle ? Florence-Colgate.jpg

En avril 2012, Florence Colgate est élue"plus beau visage britannique". (avec un nom pareil...) Cette Anglaise de 18 ans n'a pas été choisie par un jury de miss... mais par la science. Pour décrocher ce titre, il fallait avoir une symétrie faciale parfaite ainsi qu'un "ratio optimum" entre la bouche, les yeux, le menton et le front).

Les photos de Florence Colgate n'ont donc pas besoin d'être "retouchées". Du moins celles de son visage.

Un peu de terminologie.

Un système est symétrique quand on peut permuter ses éléments en laissant sa forme inchangée.

Un papillon, par exemple, est symétrique parce qu'on peut permuter tous les points de la moitié gauche de son corps avec tous les points de la moitié droite sans que son apparence soit modifiée. On peut échanger les deux moitiés sans changer la forme de l'ensemble. Les figures symétriques rendent visible l'égalité des formes parce que les parties permutables ont toujours la même forme.

On pourrait en faire une définition du concept : une figure est symétrique lorsqu'elle répète une même forme de façon régulière. 

Julian Wolkenstein a pris des gens en photo et applique une symétrie à chaque coté du visage, ce procédé simple permet de révéler les différences entre les deux cotés d’un visage. Ces prise de vues ont été faites :

- visages plein centre,

- perpendiculaires à l'axe de l'objectif

- dans une attitude faciale neutre

 

Et vous ? A quoi ressemblez-vous? Quelles sont les choses qui font que vous ressemblez à ça – les marques de votre identité ? Si vous étiez symétrique, vous trouveriez-vous plus beau ? Moins beau ? Ou juste bizarre ? Reconnaîtriez-vous votre propre visage si vous deveniez parfaitement symétrique?

 

Je me suis permis d'appliquer ce concept en changeant les données. Les portraits on été réalisés à la volée, et je n'ai pas rectifié la position de la tête par rapport à n'importe quel axe de l'objectif pendant la prise de vue.

Cela donne des images surprenantes, parfois loufoques.

 

TOUTE RESSEMBLANCE AVEC DES PERSONNES VIVANTES OU AYANT VECUES NE SERAIT PAS DU TOUT LE FRUIT D'UNE PURE COINCIDENCE, mais plutôt un Concours fortuit de circonstances engendré par des insomnies obsessionnelles, créatives et destructives aux angoisses de boisson psychotrope.

 

CHERCHEZ. VOUS ÊTES PEUT-ÊTRE PARMI LES PORTRAITS.

PLUS DE PHOTOS SUR MON SITE http://emartini.fr/galerie/main.php?g2_itemId=8203

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 14:48

 Jeudi 8 novembre

Ahmed Chahid Président Zagora Film Salle du restaurant.

Cela change de l'ordinaire, elle est pleine. Professeurs, intervenants, scénaristes, décorateurs, réalisateurs. Certainement quelques membres du jury. Dehors, autour de la piscine des élèves de lycée attendent le début de leurs ateliers.

D'abord un thé. Deux crêpes marocaines. Un jus d'orange.

A ma table Lina Mrad (j'ai vu écrit son nom Murad), actrice Syrienne vivant à Paris. Premier prix de conservatoire de… Elle me l'a dit, mais je n'ai pas entendu, depuis cinq minutes mes paupières ne battent plus. Leurs mouvements est inversement proportionnel aux battements de mon cœur. Je n'ose pas la faire répéter. Est-ce que je pourrais en France, côtoyer de la même manière, et prendre mon petit déj avec une actrice française ? Elle me demande l'autorisation de me tutoyer. Pour m'aider à avaler ma salive, je bois une gorgée de thé avec un petit signe de tête qui veut dire oui. Pourvu que je n'avale pas de travers.

-          Nous allons nous voir pendant ces quatre jours alors ? !

-          Oui, oui, je suis là pour photographier les…

Je rentre dans l'explication, que j'espère rapide, de ma présence à ce festival.

-          C'est super ce que tu as imaginé. Tu as trouvé à vendre tes photos ?

! ! ! Là je trouve une réponse à la Marocaine. Ouf…

-          Je te laisse, je dois y aller. Nous avons une première rencontre avec tous les membres du jury.

-          Ok. Bonne journée. A plus tard.

Très détaché. Je vais boire un café moi tiens.

 

Les "catalogues" ne sont toujours pas arrivés. Il est onze heures.

Akim Isker vient pour déjeuner. Il ne reste pas grand chose à cette heure. Il présentera son film "La planque" mais pour le moment il est plutôt dans le pâté. On l'a réveillé, alors qu'il est arrivé à 4 heures ce matin. Il ne sait pas ce qu'il doit faire ni où. On va l'emmener à la maison de la culture où il anime un atelier à 9 heures. (!) Son lieu a changé, on est désolé.

 

Plus tard dans le salon central.

Tayeb El Alaoui me présente l'un des plus grands acteurs du Maroc. Putain que je suis petit. Il me donne l'accolade. L'acteur, pas le Maroc.

Tayeb El Alaoui me présente le doyen des scénaristes Marocains Ali Smaï que l'on va honorer à ce festival.  Putain que je suis petit. Il me donne également l'accolade. Le scénariste, pas le festival.

Des lycéennes et lycéens se sont installés dans le salon. Nous y venons souvent pour nous connecter via la wi-fi. Ils sont dix sur un fauteuil 3 places. Garçons et filles. Ils ne font aucun bruit, ils attendent. Un professeur vient leur demander sèchement de ne pas rester là. Il les envoie dans la cour, il faut laisser les fauteuils pour les adultes. Tous s'exécutent en silence. Hou la !.. Le respect…

 

Ma connexion est lente. Je ne sais pas si je vais pouvoir installer mes dernières photos sur mon blog. Capricieuse la wi-fi. Une photo de 1 ko en 2 minutes et quelques secondes. J'ai 22 photos. Bon. Je calcule pas, je vais être malade.

J'ai faim. Nous déjeunerons à 14 heures. J'essayerais bien de manger de la soupe le matin, mais je reste d'un classique… La soupe qui est servie au petit déjeuner est une concoction de lait, de riz et de pois chiches ou de fèves à laquelle on rajoute, au moment de la manger, du sel et du poivre. Irréligieux devant cette cuillérée que je regarde sceptiquement, j'entends : "Si tu veux, tu peux mettre du sucre, mais c'est moins bon". Ah ! Ouais. Bon… Je vais voir alors. Demain. Je vais essayer demain. Oui, oui. Je vais essayer. Je vais voir.

 

Zagora est sous les nuages. Belle lumière pour faire des portraits. L'occasion pour essayer le 85.

Il y a deux autres photographes. L'officiel (Nikon D90) et le stagiaire (Canon Mark III). Je cherche encore l'erreur. Nous allons faire un pré-briefing pendant la pause repas. Un autre briefing sur place, à la Maison de la Culture. Nous partons en guerre ! C'est qui l'ennemi ?

A l'entrée des jardins : des gnawas. Devant la porte d'accès à la salle : d'autres gnawas et tapis berbères rouges. Je trouve tout ça beau.

Les invités, les V.I.P, les officiels arrivent. Je suis un peu bousculé par les journalistes, beaucoup gêné par des quidams qui conserveront un souvenir à l'aide de leur téléphone.

Discours d'inauguration. Film d'ouverture : "La statue de sable" du scénario qui a gagné le prix spécial du jury l'année dernière. J'ai assisté aux derniers préparatifs et à la mise en place de la dernière scène.

 

Merde ! Je viens de passer plus de 45 minutes pour envoyer mes 22 photos. Deux seulement apparaissent sur mon blog. Je recommence. Dans la joie…

 

Soirée d'inauguration terminée. Présence du maire et du président du district de Zagora, de Saint Pierre Yameogo, réalisateur Burkinabè dont on verra le long métrage, de Mohamed Hassan Al Joundi, réalisateur Marocain à qui il a été également rendu hommage. J'ai croisé quelques regards qui m'exprimaient leur supériorité à l'aide de leurs lèvres aux coins descendants. J'ai pensé qu'ils s'ennuyaient.

Après le repas j'offre une bouteille de vin à ma table, mais il n'y a que Aurore Clavier, intervenante dans un atelier, qui en boit un verre avec moi. La table voisine ne refuse pas. Il y a entre autres : Lina Mrad et Hassan Kachah acteur Algérien. En fait ce sont eux qui acceptent mon offre, la table, elle, s'en fiche un peu. Comme toutes les tables. Deux verres de vin et nous voilà tous à refaire l'Univers culturel, à se tutoyer car entre-nous-ça-va-être-plus-facile, vouloir reformater l'apprentissage de la culture et des foules. Si on commence à refaire quelque chose, autant y aller de bon cœur.

Je me suis épuisé à shooter tout et de partout, à courir avec les journalistes après LA personnalité.

        Salut, moi c'est Ahmed et lui c'est Simon de l'AFP et toi ?

        Salut, moi c'est Edouard de Loriol. Ça va les gars ?

        Putain ! T'es libre ? Cool. T'arrive à vendre ?

Pourquoi ça inquiète tant les gens ça, merde ?

        J'ai déjà vendu avant de venir.

        Tu vois Simon, c'est lui qui a raison. Du travail à l'ancienne.

Petit con.

-          On se voit à l'hôtel, ok ?

-          Ouais, pas de problème.

Il vient même une équipe de Chine, des radios locales, des nationales.

J'ai compris, je me suis faufilé en régie. L'équipement est à la hauteur de la salle. Sans ostentation le matos est manipulé par deux techniciens. Puis direction les coulisses en faisant le tour par l'extérieur. J'ai passé le reste de la soirée à shooter ceux qui travaillent dans le schwarz. Je suis là pour ça, je me régale.

Minuit trente. Dodo. Merde ! J'ai oublié l'AFP.

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 15:15

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Mercredi 7 novembre

Soir.

L'hôtel s'est vidé des touristes traditionnels, essentiellement français.

Les V.I.P. vont bientôt arriver. Les premiers arrivent cette nuit.

Je ne connais pas encore le programme et pourtant le festival commence demain. Les "catalogues" ne sont pas encore imprimés, ils arriveront un peu avant l'ouverture. Heu ! ! !

J'ai de l'expérience, c'est la deuxième fois que j'assiste à une grande manifestation au Maroc.

Je crois avoir compris quelque chose : les associations marocaines qui organisent des manifestations (et surtout internationale comme celle-ci) ne savent pas jusqu'au dernier moment (ou pratiquement) quel va être exactement le nombre de participants ; si les invités seront tous présents ; si les films qu'ils vont accueillir seront disponibles ou s'ils auront leur visa.

Car… les participants, invités et autres V.IP. ne savent pas eux-même s'ils vont participer. A combien vont-ils venir ! Il y a toujours dans ce genre de "réjouissances" des incertitudes, que les organisateurs estiment à plus ou moins 5%. Comme ils sont avisés, ils prévoient 15 % de plus. A leur place je ragerais. Ici tout à l'air calme. Serein. Peut-être est-ce une façade. Non,  je leur fais confiance. Le soleil se couche tous les soirs.

Le Marocain ne sait pas dire non. Il dit peut-être ou pas de problèmes souvent si Dieu le veut. Il laisse un espoir, une grande part à la fatalité.

Et tout le monde attend une confirmation.

Et tout le monde pense que l'autre va téléphoner.

Et tout le monde est en retard.

 

23 heures 30. Extérieur nuit, bord de piscine.

Vent venant du désert. Paradoxalement frais. Vingt et un degrés. Dans la journée il a fait 34.

Autour de la table des personnes fantastiques que j'ai rencontrées depuis 3 jour que je suis ici. Un scénariste, un décorateur, un directeur de lycée, un professeur de Français.

Sur la table un CP (il faut comprendre une Cuvée du Président) et une bouteille d'origine américaine, rouge, aux arabesques blanches et au contenu pétillant.

Sous la table deux ou trois CP trépassés et un agonisant à base de malt.

À côté de la table un seau de bières locales.

Une soirée sous l'empreinte de la phytothérapie. Ce soir nous avons les moyens thérapeutiques de nous soigner par les plantes.

Qu'importe, avec le CP nous commettons dans ce royaume un crime de lèse-majesté qui restera impuni. Je ne côtoie ici que des artistes subversifs. Je pense à Bukowski.

Des V.I.P. arrivent. Ça parle franrabe. Non. Arafranc. Enfin je sais plus. Ce qui est étrange, c'est que je comprends tout.

Deux chauves-souris jouent à Batman. Sans Batmobile. L'une d'elles s'écroule à nos pieds. La table est morte de rire. Je veux dire les gens autour. Une table ne meurt pas. Elle peut être pliée de rire. Mais là ça devient une table de camping et comme on rit, on se coince les doigts.

Aujourd'hui, grand moment de bonheur. J'ai shooté à la Maison de la Culture où se déroulera le festival. Trois cents places, un grill d'enfer. Huit perches que l'on peut appuyer à l'aide de treuilles manuels. Un plateau où on pourrait rentrer un terrain de basket, des loges pouvant accueillir les deux équipes de basket, des coulisses pour l'échauffement. Je lève la tête. Je meurs. Plus de 80 projos. Je n'ai pas vu la régie, mais elle doit être en conséquence.

Les bénévoles peuvent rivaliser avec une équipe de volley dans laquelle chacun connaît sa place. Un mélange d'expérience et d'improvisation. Redoutable d'efficacité. Bâches accrochées aux murs. Affiches collées contre les piliers.

Je ne sais toujours pas ce que je vais faire demain. Ce sera certainement une part de bonheur.

Bon, j'ai sommeil. Une heure du matin et demain il y a du travail. Enfin je crois. Je ne sais pas. On verra. Si Dieu le veut.

-          Bonsoir, bonne nuit.

-          Tu ne restes pas ?

-          Non, je suis fatigué.

-          Tu n'as rien bu, reste.

-          Non, ça va aller, j'en peux plus

-          Alors à demain, nous finirons pour toi.

        -       Lyla Saïda.

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 21:22

Mercredi 14 novembre 2012

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Intérieur nuit. Six heures. Le réveil sonne deux fois.

A la deuxième je panique, j'aurais pas le temps de… Douche rapide. Je m'habille. Plus calme. Fermeture valises.

Extérieur lever du jour

Frais. Gris blanc. Traversée de la cour en longeant la piscine. Bruit des roulettes. Une de mes valises pèse une tonne. Presque.

Intérieur lever du jour.

Petit déjeuner. Crêpes marocaines, jus d'orange, thé. Il est 6 heures 35. ça va. Deuxième thé. La route est longue.

Extérieur lever du jour devant l'hôtel.

Taxi, il est 7 heures 02. ça va toujours. Gare routière, il est 7 h 05. Vingt-cinq minutes pour enregistrer mes bagages. ça va. J'attends assis dehors. De l'autre côté de la route les commerces à contre jour, le soleil se lève.

Départ, 8 heures 05 pour 7 heures 30. Est-ce que ça va !

Premier arrêt : Tinzouline. Déjà plus d'une heure de route. Les commerces ouvrent. Un boucher se fait livrer par un pick-up. Les bassines pleines de viande sont rapidement déchargées. Chaîne du froid !

Deuxième arrêt : Agdiz. Certains passagers descendent se dégourdir et traiter avec des vendeurs de dates (pleine saison). Ils reviennent sans. Trop cher. Je me demande quels sont les Marocains qui peuvent acheter ces dates là. Spéciales Zagora. Hors de prix. Suite du voyage. Ça commence à monter.

Troisième arrêt : Ouarzazate. Je me soulage, le car fera le plein de gasoil.

Adighane : dernier arrêt avant Marrakech. Pause déjeuner. Trente minutes. Les restaurants nous attendent. Tout est prêt, je n'attends pas longtemps pour me faire servir des brochettes, des frittes et du thé. C'est rapide. Sur la terrasse du restaurant un troupeau de chat. Ils vont de table en table. Il fait froid. Je vois la neige sur l'Atlas.

On commence la vraie grimpette en direction du col de Tichka, le plus haut du Maroc (2260 m). L'Atlas culmine à 4167 mètres. A partir de maintenant les deux tiers des passagers vont être malades. Ça commence par un ou deux et plus on monte, plus ça tourne, plus…Ils ne regardent pas l'extérieur. Dès le départ, plusieurs ont tiré les rideaux. Je pensais qu'ils voulaient finir leur nuit. Non. C'est pour pouvoir s'isoler de l'extérieur et des roulis. Plus ils calent leur front sur le siège de devant, plus ils se couvrent la tête de leur chèche, voire du rideau qui est censé occulter les vitres, plus ils sont malades. Les prévoyants sortent leur sac plastique. Ceux qui n'ont rien prévu utilisent le sac protecteur de leur paquet de gâteaux. Même quelques sacs circulent. Ça commence à sentir le tajine rance. Je mâche du chewing-gum et suce des cachous. J'en offre à mon voisin malade aussi. Je le force à regarder par la fenêtre, à s'équilibrer malgré les roulis. Je lui fais comprendre qu'il se sentira mieux. Ce jeune homme me fait confiance. Son visage blême reprend petit à petit des couleurs, un sourire de béatitude l'illumine. De temps en temps je salive sur mon doigt et me frictionne la moustache.

Sommets enneigés. La raison du froid soudain à Zagora.

La pluie est tombée sur Marrakech. Cela n'a pas suffi à remplir l'Oued Ourika. Tout est humide, boueux, mais vert. Intense.

Arrivée. Remerciements de mon voisin de voyage. Pour lui j'ai fait un miracle. Pourvu qu'il sache s'en servir la prochaine fois.

Soirée calme chez Hassan avec des amis. Après le repas et quelques whiskys plus tard, douche. Dodo.

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 09:46

 

0003790 & 0003791Quatrième matin à Marrakech. J'ai pour la quatrième nuit consécutive très bien dormi. Il me semble que ce médicament me fait effet. Beaucoup d'effet. Mais je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce que le mode de vie me convient. Il me ressemble. Maintenant. Pas il y a 30 ans.

Souvent je ne sais pas comment va se dérouler la journée. Ça me gène un peu malgré tout. Le soir, lorsque je fais le bilan de mes actions, il me semble que je n'ai rien vécu, rien pensé, rien vu. Ici, la moindre course, le moindre service, prend l'apparence d'une aventure. On palabre, on pèse le pour et le contre, on demande un avis à une tierce personne, un passant quelque fois prend part au débat sans qu'il y soit invité. Ce qui est surprenant, c'est qu'on l'écoute. Enfin... il s'écoute, car tous les autres s'écoutent et parlent en même temps. Les mots salivent, les gorges postillonnent, les palabres explosent.

J'ai enfin accès à Internet, et je ne suis plus obligé de descendre au café du coin pour tâter de la wifi. C'est vraiment un café. On y sert du café. Quelques fois du café au lait. D'autres fois des doubles café. Moi ! Ben... un jus d'orange. Mais avant, il faut aller acheter des oranges, retrouver la centrifugeuse, la laver, la réparer, retrouver le mode d'emploi - ah ! Bon, c'est quoi ça ? Ce soir je me sers d'une clé 3G au débit incertain, au clignotement autiste. Demain je retournerai au café (café noir, café au lait, double café). J'ai remarqué que le patron a acheté à la charrette du coin toute sa production d'orange Il ne sera pas pris au dépourvu demain. J'ai intérêt à commander un jus d'oranges, sinon il m'envoie toute sa réserve de vitamine C sur la tronche. Je vais en prendre deux, de jus. Deux jus d'oranges je vais prendre. Ouais ouais... Je vais pas le décevoir. Deux jus que je vais lui demander. Tiens, voilà que je clignote comme ma clé 3G.

Je n'aime pas les voitures au Maroc. Elles sont livrées à elles mêmes. Elle ne vont pas vite, mais avancent inéluctablement vers les piétons. Elles doivent être programmées pour ça. La guerre de la machine contre l'humain. C'est pas souvent l'humain qui gagne. Les conducteurs sont des enfants entourées de peluches. Ils ne conduisent pas. Ils jouent. Ils jouent à la Playstation. Leur joystick dans une main, le toit de leur véhicule ou leur portière sous l'autre qui tambourine au rythme d'une musique gnawa. Leur écran est devant. Que devant. Les côtés ! Connaissent pas. Comme les mulets dont la vision est cachée pour qu'il n'aient pas peur. Malgré leur flegme apparent, tout ce beau monde forment un peuple criards qui parlent fort. Ils ne s'engueulent pas, non non, ils parlent fort. Klaxonnent à la volée, tant, que l'on ne sait plus qui a commencé. Pourtant : aucun danger. Aucune raison. Les routes sont larges. Pourquoi demanderait-on au troupeau de mouton de s'arrêter au feux rouges puisque les motos ne s'arrêtent pas non plus. Hein ! Pourquoi ?

Tout simplement parce que le Maroc est une terre de contraste, et que le Marocain est un paradoxe.

C'est peut-être ça qui me sert de potion magique.

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 23:41

Zagora-Tombouctou.jpg

Seule la passion peut permettre de pénétrer le secret de la relation qui unit les fils de cette petite ville au cinéma. Cette passion même qui est à l’origine de leur ambition de faire sortir la ville de sa marge géographique pour devenir culturellement un centre, par le truchement du « cinéma transsaharien », la rencontre-aventure qui fut inaugurée il y a huit ans et qui fête aujourd’hui son neuvième anniversaire… Ce qui, en fait, lui a donné le souffle pour perdurer ce sont la sympathie de ses amis est cette passion et la passion de ses organisateurs. Folle est cette passion à la fois utopiste et récalcitrante.

Inspirée par la belle image cinématographique qui étale ses charmes et ses attraits au milieu des dunes de sable, sous l’ombre des palmiers, au bord des routes qui conduisent aux casbahs, face à des enfants aux visages poussiéreux et sidérés, devant des femmes qui absorbent avidement des images chargées de modernité de leurs yeux cachés derrière le voile… Seule la folle passion peut justifier l’aventure entreprise par ces jeunes organisateurs qui lancèrent et honorèrent… le défi de ramener le cinéma, art de la modernité par excellence, et de l’ancrer dans un milieu hautement conservateur…

Si ce n’est la folie, qui pourra remuer la mare et faire couler ses eaux, jadis stagnantes.

Un premier pas fut franchi, puis un second… d’autres ont suivi et bien d’autres suivront, tous mus par la passion, de moins en moins par la folie… Le seul enjeu de cette passion est de tenter l’impossible pour produire le spectacle et par conséquent la joie des gens est parmi eux. Les pas des initiateurs n’étaient pas isolés, ceux qui les ont accompagnés et qui les accompagnent toujours sont nombreux : des hommes de lettres, des artistes, des cinéastes, des journalistes, hommes et femmes ; tous et toutes ont rejoint la caravane, leurs torches de bonheur à la main, rendant le voyage plus sûr, plus fructueux et plus réjouissant. Le voyage de cette rencontre sindbadesque, que Zagora vous accueille dans le cadre de sa neuvième péripétie, a certes commencé d’un pas incertain mû par cette passion folle seule à guider ses premiers pas, maintenant, même s’il garde ce brin de folie nécessaire à ce genre d’entreprise, la passion qui guide ses pas, devenus de plus en plus fermes et mesurés, est une passion d’autant plus lucide et conséquente.

Président de l'A.Z.F.T

 

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 20:53

Un-doigt-Russe.jpg

 Quel chemin, depuis le sténopé et la camera obscura ! Ces images, qui ne sont pas que des photographies, sont des reproductions surprenantes sorties tout droit de rêves psychotropés d'un photographe aux cauchemars obsédants. On y trouve des reportages saisissants, des regards émouvants, des témoignages poignants, des souvenirs écœurants, des clins d'œil hilarants, des compositions délirantes, des contrastes pathétiques, des instantanés touchants…
J'en oublie certainement, mais vos imaginations fantaisistes nous feront découvrir - à condition que vous laissiez une trace de votre passage dans cet humble blog – d'autres déclinaisons passionnelles.

Enfin tout est là pour le plaisir de l'œil, de l'esprit et du plexus. Solaire bien sûr, le plexus. Pas le sacré. Car malgré son nom, je ne suis pas sûr que ce dernier soit très important pour les émotions.

 

Bonne visite.

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 00:17

batiment-lieu-du-design-300x288.jpgOn peut toujours photographier un bâtiment dès lors qu’on souhaite en faire une utilisation purement privée (souvenirs de vacances !).

Mais pour les professionnels, qui souhaitent faire une exploitation de leur art, sous quelque forme que ce soit, il faut vérifier que l’on peut librement exploiter l’image du bâtiment choisi, car certaines personnes peuvent s’y opposer.

 

Si le bâtiment est sur la voie publique : pas besoin de demander l'autorisation au propriétaire (matériels).

En revanche, l’autorisation du ou des propriétaires des droits (immatériels) sur le bâtiment devra en principe être recherchée : on parle ici du ou des créateurs du bâtiment, à savoir le plus souvent, l’architecte.

En effet, qu’un bâtiment appartienne à une personne privée ou à une personne publique comme l’Etat ou une commune, il constitue une œuvre architecturale, incontestablement protégée par le droit d’auteur (article L112-2, 7° du Code de la Propriété Intellectuelle).

 

Dès lors, il faut en principe l’autorisation du ou des architectes (ou de leurs héritiers) pour le reproduire, et ce, pendant toute la vie et pendant 70 ans après la mort de l’architecte ou du dernier d’entre eux s’ils sont plusieurs. Ce délai commence à courir au 1er janvier de l’année qui suit celle du décès considéré.

Il faut également veiller au respect du droit moral de l’architecte, qui lui, est perpétuel : il faut donc citer son nom et ne pas dénaturer ou modifier son œuvre.

 

Il existe néanmoins des exceptions :

Si le bâtiment ne constitue pas le sujet principal ou essentiel de la photo, mais n’est qu’accessoire (en arrière plan par exemple). Selon les usages, ce sera le cas lorsqu’il représente moins de 20 % de l’ensemble de la photo. L’appréciation de cet élément est faite par les juges en cas de conflit.

Lorsque la photo est destinée à la presse écrite, dans un but exclusif d’information immédiate en relation directe avec le bâtiment, et sous réserve d’indiquer clairement le nom de l’architecte. Chaque mot à son importance : la publication dans la presse d’une photo d’un bâtiment pour illustrer un article général sur les immeubles parisiens, mais ne parlant pas de celui photographié, pourrait être contestée.

 

Quelques exemples concrets :

La Cour de cassation a considéré que Daniel BUREN et l’architecte Christian DREVET, qui avaient réaménagé une partie de la place des Terreaux à Lyon (jets d’eau avec des éclairages particuliers), ne pouvaient obtenir un dédommagement au titre de leur droit d’auteur de la part de sociétés qui avaient édité des photographies de la place, sous forme de cartes postales, au motif que les réaménagements en cause se fondaient dans « l’ensemble architectural de la place des Terreaux » dont ils constituaient « un simple élément » : l’œuvre en cause (les réaménagements) était accessoire dans la photographie.

En revanche, un éditeur de cartes postales de la Grande Arche à Paris (Johann Otto Spreckelsen et Erik Reitzel -- 1982) sujet principal des cartes, a été condamné.

Idem aussi pour la Géode (Adrien Fainsilber et Gérard Chamayou), inaugurée le 6 mai 1985. Dans les deux cas, l’autorisation des concepteurs aurait due être obtenue.

Nul besoin de demander l’autorisation de l’Etat ou du musée du Louvre pour photographier la Pyramide du Louvre. Par contre, celle de son architecte sino-américain Leoh Ming Pei sera nécessaire, la pyramide ayant été conçue en 1983.

Quelques exemples de bâtiments :

La Bibliothèque Nationale de France (Dominique Perrault),

le Stade de France (Costantini, Macary, Regembal et Zublena),

l’Institut du Monde Arabe et le musée du Quai Branly (par Jean Nouvel) sont des œuvres protégées.

En revanche, l’Arc de Triomphe et la Tour Eiffel sont dans le domaine public.

 

Attention toutefois : une photo de la Tour Eiffel la nuit nécessite une autorisation. L’éclairage particulier qui a été réalisé en 1985 a été considéré comme une œuvre originale protégée ! La Société d’exploitation de la Tour Eifel demande donc une rémunération.

 

CF : Tamara BOOTHERSTONE, Avocat au Barreau de Paris

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 18:55

Les photographies que nous aimons ont été faites quand le photographe a su s'effacer. S'il y avait un mode d'emploi, ce serait certainement celui-là.

Edouard Boubat

 

Je médite sur cette citation et trouve une similitude entre Edouard Boubat et Pierre Gonnord. Deux photographes que je vous fais partager ici, car je trouve, malgré la différence de technique - l'un a photographié l'humain dans son environnement et l'autre en studio -  qu'ils ont la même démarche, que l'acte photographique est le même.

 

Edouard Boubat

Lella-de-boubat-01.jpgMaître incontesté de la photographie, il a été un amoureux et un témoin des petits plaisirs du quotidien. Il a consacré sa vie à saisir le bonheur avec humour et tendresse.

Il est l'un des principaux représentants de la photographie humaniste française.

Boubat ne cessait de s'émerveiller devant le monde et les hommes : "Photographier, dit-il, c'est exprimer une gratitude".

Dans un état de grâce perpétuelle, il fixait les rencontres, les paysages, les instants de plénitude. Il immortalisait "les moments où il ne se passe rien, sauf la vie de tous les jours".

Il est en quelque sorte un sage, un apôtre, un photographe béat, "Un correspondant de paix", disait Prévert.

Des millions de photos inutiles sont prises tous les jours. Des gens photographient les Pyramides d'Égypte, quand ils pourraient acheter des cartes postales à trois sous sur lesquelles on les voit beaucoup mieux. Ils disposent d'appareils plus perfectionnés, avec plus de moteurs, de zooms et d'automatismes, et ils déclenchent de plus en plus facilement, comme s'ils se disaient "photographions d'abord et nous regarderons ensuite".

Et l'échange alors ?

En photographie nous employons des mots merveilleux. Par exemple : "ouverture". Il y a celle du diaphragme, qui est une chose mécanique, mais il y a aussi notre ouverture à nous. Notre regard, notre rencontre. La photographie est faite de rencontres.

Finalement la photo est comme un baiser volé. Plaisir éphémère, émotion intense.

 

Quelques photos d'Edouard Boubat

 

Pierre Gonnord

maria.jpgIl y a beaucoup d’expression chez les modèles immortalisés par Pierre Gonnord. Des modèles qu’il choisit presque au hasard, ou plutôt qu’il cherche dans le rang de ceux qui sortent du lot. Avant de passer à l’acte photographique, Pierre Gonnord s’applique à trouver "quelqu’un qui tranche sur le troupeau des urbains".

De cette démarche apparaissent des images très fortes, émotionnellement parlant, quoique "simples" au premier abord. Les lumières sont faibles mais suffisantes, les cadrages rapprochés mais pas trop, et les tissus sculptés par les ombres : juste ce qu’il faut.

Pour décrire les photographies de Pierre Gonnord, il est finalement inutile d’aller chercher des comparaisons avec la peinture religieuse du XVIIe siècle, avec Le Caravage, Murillo ou Géricault, tant la parenté avec de grandes œuvres picturales est implicite, comme sous-entendue à chaque déclenchement. Les couleurs, les éclairages subtils, la neutralisation du fond par le choix du noir font jaillir sur le devant de la toile la moindre ride de chaque visage éclairé sans violence.

Gonnord aime à neutraliser ses fonds de manière à ce que le spectateur puisse se concentrer sur le sujet. Rien que le sujet.

 

Quelques photos de Pierre Gonnord Pas d'affolement si vous apercevez sur cette page de drôles de signes. Pour voir les photos, cliquez sur testigos, utópicos, far east, regards ou sur exhibitions dans le menu à gauche.

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