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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 14:48

 Jeudi 8 novembre

Ahmed Chahid Président Zagora Film Salle du restaurant.

Cela change de l'ordinaire, elle est pleine. Professeurs, intervenants, scénaristes, décorateurs, réalisateurs. Certainement quelques membres du jury. Dehors, autour de la piscine des élèves de lycée attendent le début de leurs ateliers.

D'abord un thé. Deux crêpes marocaines. Un jus d'orange.

A ma table Lina Mrad (j'ai vu écrit son nom Murad), actrice Syrienne vivant à Paris. Premier prix de conservatoire de… Elle me l'a dit, mais je n'ai pas entendu, depuis cinq minutes mes paupières ne battent plus. Leurs mouvements est inversement proportionnel aux battements de mon cœur. Je n'ose pas la faire répéter. Est-ce que je pourrais en France, côtoyer de la même manière, et prendre mon petit déj avec une actrice française ? Elle me demande l'autorisation de me tutoyer. Pour m'aider à avaler ma salive, je bois une gorgée de thé avec un petit signe de tête qui veut dire oui. Pourvu que je n'avale pas de travers.

-          Nous allons nous voir pendant ces quatre jours alors ? !

-          Oui, oui, je suis là pour photographier les…

Je rentre dans l'explication, que j'espère rapide, de ma présence à ce festival.

-          C'est super ce que tu as imaginé. Tu as trouvé à vendre tes photos ?

! ! ! Là je trouve une réponse à la Marocaine. Ouf…

-          Je te laisse, je dois y aller. Nous avons une première rencontre avec tous les membres du jury.

-          Ok. Bonne journée. A plus tard.

Très détaché. Je vais boire un café moi tiens.

 

Les "catalogues" ne sont toujours pas arrivés. Il est onze heures.

Akim Isker vient pour déjeuner. Il ne reste pas grand chose à cette heure. Il présentera son film "La planque" mais pour le moment il est plutôt dans le pâté. On l'a réveillé, alors qu'il est arrivé à 4 heures ce matin. Il ne sait pas ce qu'il doit faire ni où. On va l'emmener à la maison de la culture où il anime un atelier à 9 heures. (!) Son lieu a changé, on est désolé.

 

Plus tard dans le salon central.

Tayeb El Alaoui me présente l'un des plus grands acteurs du Maroc. Putain que je suis petit. Il me donne l'accolade. L'acteur, pas le Maroc.

Tayeb El Alaoui me présente le doyen des scénaristes Marocains Ali Smaï que l'on va honorer à ce festival.  Putain que je suis petit. Il me donne également l'accolade. Le scénariste, pas le festival.

Des lycéennes et lycéens se sont installés dans le salon. Nous y venons souvent pour nous connecter via la wi-fi. Ils sont dix sur un fauteuil 3 places. Garçons et filles. Ils ne font aucun bruit, ils attendent. Un professeur vient leur demander sèchement de ne pas rester là. Il les envoie dans la cour, il faut laisser les fauteuils pour les adultes. Tous s'exécutent en silence. Hou la !.. Le respect…

 

Ma connexion est lente. Je ne sais pas si je vais pouvoir installer mes dernières photos sur mon blog. Capricieuse la wi-fi. Une photo de 1 ko en 2 minutes et quelques secondes. J'ai 22 photos. Bon. Je calcule pas, je vais être malade.

J'ai faim. Nous déjeunerons à 14 heures. J'essayerais bien de manger de la soupe le matin, mais je reste d'un classique… La soupe qui est servie au petit déjeuner est une concoction de lait, de riz et de pois chiches ou de fèves à laquelle on rajoute, au moment de la manger, du sel et du poivre. Irréligieux devant cette cuillérée que je regarde sceptiquement, j'entends : "Si tu veux, tu peux mettre du sucre, mais c'est moins bon". Ah ! Ouais. Bon… Je vais voir alors. Demain. Je vais essayer demain. Oui, oui. Je vais essayer. Je vais voir.

 

Zagora est sous les nuages. Belle lumière pour faire des portraits. L'occasion pour essayer le 85.

Il y a deux autres photographes. L'officiel (Nikon D90) et le stagiaire (Canon Mark III). Je cherche encore l'erreur. Nous allons faire un pré-briefing pendant la pause repas. Un autre briefing sur place, à la Maison de la Culture. Nous partons en guerre ! C'est qui l'ennemi ?

A l'entrée des jardins : des gnawas. Devant la porte d'accès à la salle : d'autres gnawas et tapis berbères rouges. Je trouve tout ça beau.

Les invités, les V.I.P, les officiels arrivent. Je suis un peu bousculé par les journalistes, beaucoup gêné par des quidams qui conserveront un souvenir à l'aide de leur téléphone.

Discours d'inauguration. Film d'ouverture : "La statue de sable" du scénario qui a gagné le prix spécial du jury l'année dernière. J'ai assisté aux derniers préparatifs et à la mise en place de la dernière scène.

 

Merde ! Je viens de passer plus de 45 minutes pour envoyer mes 22 photos. Deux seulement apparaissent sur mon blog. Je recommence. Dans la joie…

 

Soirée d'inauguration terminée. Présence du maire et du président du district de Zagora, de Saint Pierre Yameogo, réalisateur Burkinabè dont on verra le long métrage, de Mohamed Hassan Al Joundi, réalisateur Marocain à qui il a été également rendu hommage. J'ai croisé quelques regards qui m'exprimaient leur supériorité à l'aide de leurs lèvres aux coins descendants. J'ai pensé qu'ils s'ennuyaient.

Après le repas j'offre une bouteille de vin à ma table, mais il n'y a que Aurore Clavier, intervenante dans un atelier, qui en boit un verre avec moi. La table voisine ne refuse pas. Il y a entre autres : Lina Mrad et Hassan Kachah acteur Algérien. En fait ce sont eux qui acceptent mon offre, la table, elle, s'en fiche un peu. Comme toutes les tables. Deux verres de vin et nous voilà tous à refaire l'Univers culturel, à se tutoyer car entre-nous-ça-va-être-plus-facile, vouloir reformater l'apprentissage de la culture et des foules. Si on commence à refaire quelque chose, autant y aller de bon cœur.

Je me suis épuisé à shooter tout et de partout, à courir avec les journalistes après LA personnalité.

        Salut, moi c'est Ahmed et lui c'est Simon de l'AFP et toi ?

        Salut, moi c'est Edouard de Loriol. Ça va les gars ?

        Putain ! T'es libre ? Cool. T'arrive à vendre ?

Pourquoi ça inquiète tant les gens ça, merde ?

        J'ai déjà vendu avant de venir.

        Tu vois Simon, c'est lui qui a raison. Du travail à l'ancienne.

Petit con.

-          On se voit à l'hôtel, ok ?

-          Ouais, pas de problème.

Il vient même une équipe de Chine, des radios locales, des nationales.

J'ai compris, je me suis faufilé en régie. L'équipement est à la hauteur de la salle. Sans ostentation le matos est manipulé par deux techniciens. Puis direction les coulisses en faisant le tour par l'extérieur. J'ai passé le reste de la soirée à shooter ceux qui travaillent dans le schwarz. Je suis là pour ça, je me régale.

Minuit trente. Dodo. Merde ! J'ai oublié l'AFP.

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